L'efficacité et le plaisir en formation

A qui profite la réforme ?

Avec un objectif de 700 000 personnes devant être aidées financièrement dans leur projet de formation, cette réforme pose différentes questions. D’abord celle du financement, puis celle des profils prioritaires.

 Des Opca « au service des entreprises »

 Concernant le financement, la principale nouveauté réside dans le fait que les Opca (Organismes paritaires collecteurs agréés) vont devoir opérer une mutation de fond : de « récepteurs » de demandes, ils devront désormais devenir initiateurs. « Les Opca et Opacif vont voir leur rôle renforcé car ils seront le vecteur principal entre les entreprises et les sources de financement » indique Alain Druelles du Medef, « Pour cela, ils vont devoir entrer dans une logique, nouvelle pour certaines d’entre elles, « d’appel à projet ». Il s’agit pour elles d’être au service des entreprises ».

 Les publics peu qualifiés en première ligne

 Pour ce qui est des publics prioritaires, les efforts se porteront sur les personnes ayant un niveau de qualification initial plutôt bas. Parallèlement à cela, des passerelles entre emploi et formation vont être multipliées. « Pour les entreprises, il sera donc intéressant de cibler les financements qui passent via le FPSPP (Fond paritaire de sécurisation des parcours professionnels) sur ces publics là et de réserver le plan aux autres catégories de salariés » note Alain Druelles.

 Des salariés « pro actifs »

 Ces salariés seront amenés, quant à eux, devenir des « acteurs de leur formation ». Le DIF (Droit individuel à la formation), pour lequel a été instauré récemment la portabilité, ne peut être enclenché qu’à l’initiative du salarié. Même chose pour certaines formations « hors temps de travail » qui tendent à se multiplier. A ce sujet, le CIF (Congé individuel de formation) « hors temps de travail » peut être financé ou co-financé par l’Opacif ou le Fongecif. « Il ne s’agit pas de pousser les gens à se former en dehors du temps de travail amis de coller à une réalité » précise Alain Druelles, « Chaque année, quelques 500 000 personnes suivent des formations en dehors de leur temps de travail, c’est un fait. Certaines ont, par exemple, envie de faire un CIF sans avoir de comptes à rendre à leur employeur ».

 On attend donc de ce candidat à la formation, qu’il soit en poste ou en recherche d’emploi, une démarche « pro active ». Reste un écueil de taille : le manque d’information. « La communication auprès des salariés reste notre point faible » avoue Alain Druelles, « Il va falloir travailler là-dessus très vite ». Entre un gouvernement qui pousse à la réforme au pas de charge, des entreprises qui suivent tant bien que mal, et des organismes paritaires sommés d’opérer des mutations rapidement, gageons que l’information du salarié ne pourra pas, matériellement, être la première des priorités.

 Source : http://www.vocatis.fr/

Informations : www.tendancerh.fr


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